71,6% des votants ont plébiscité hier le maintien d’un service public audiovisuel fort en Suisse, basé sur le principe de la redevance. Le SSM comprend ce résultat clair comme un soutien de la population envers ses stations de radio et de télévision et leurs programmes.
Ces plus des 70% sont pour nous un signe de reconnaissance envers le travail des 6000 employé-e-s de la SSR et des 34 radios et télévisions régionales.
Mais la direction de la SSR ne semble pas partager totalement cette appréciation.
Nous sommes surpris de constater que le projet de réforme dite « d’efficience et de réinvestissement » semblait déjà bien anticipé avant même de découvrir la portée des résultats du scrutin. Et que la direction envisageait la mise en place de « groupes de travail » avec participation d’employés en vue de réformes dont le cadre est déjà fixé par la direction.
Le SSM s’oppose à cette manière de procéder, qui est la porte ouverte à une légitimation informelle de licenciements collectifs. Il n’acceptera pas que les groupes de travail constitués par la direction servent d’ersatz à la procédure de consultation prévue par les dispositions légales.
Nous entendons rappeler à la SSR ses obligations envers ses employés, sachant qu’ils se sont fortement engagés, hors antenne, pour obtenir le résultat sans-appel du 4 mars dans les urnes.
La SSR doit assumer sa responsabilité et communiquer son projet de restructuration de manière détaillée aussi vite que possible, afin que les conditions soient réunies pour une véritable consultation ayant pour but d’éviter les licenciements.
Le SSM se battra pour que la consultation du personnel soit respectée et contre les licenciements.
Présidence ssm, 5 mars 2018
05.10.2018 – 21:41