
Les coupes budgétaires se poursuivent suite à la décision unilatérale du Conseil fédéral de supprimer l’indexation de la redevance. La RTS a déjà connu des licenciements collectifs en automne 2024. Le personnel est à nouveau confronté à un plan brutal qui comprend 20 licenciements. Nous regrettons le choix de la RTS de ne pas communiquer le nombre de personnes concernées par les départs forcés à la retraite anticipée. Au total, 60 à 70 équivalents temps plein devraient être supprimés. Si la RTS annonce miser prioritairement sur la « fluctuation naturelle », le SSM romand rappelle que cela concerne aussi le non-renouvellement des contrats à durée déterminée et la fin de contrats externes (location de services ou portage salarial).
Le SSM a organisé la consultation du personnel, qui a abouti à une revendication centrale : la mise en place d’un « guichet social ». Celui-ci doit permettre de favoriser les départs volontaires ou les réductions de taux d’occupation à chaque fois que c’est possible. L’objectif est simple : limiter au maximum la casse sociale et les situations dramatiques. La revendication a été adoptée à l’unanimité de la dernière assemblée du personnel, et transmise à la direction le 19 juin. Nous regrettons que la direction n’apporte toujours pas de réponse à cette revendication, malgré son caractère minimaliste.
Le personnel de la RTS est dans une situation de tension extrême. Il est confronté à des attaques incessantes de la part du Conseil fédéral et de la droite. L’incertitude est totale pour l’avenir. Il doit faire face à des licenciements collectifs chaque année, un plan de restructuration massif et un déménagement à Ecublens. Pour rappel, la première baisse de la redevance imposée par le Conseil fédéral entrainera un nombre nettement supérieur de licenciements à partir de l’année prochaine. Le SSM s’alarme des répercussions dramatiques sur le personnel. Il condamne les attaques continues contre le service public audiovisuel, malgré son importance centrale dans une démocratie.