Pour la première fois, les organisations d’employé-e-s – Syndicat suisse des mass media (SSM), syndicom et impressum –ont conclu un accord sur les conditions de travail minimales pour les professionnel-le-s de programmes avec les associations patronales des radios privées (VSP) et des télévisions privées (Telesuisse).
Le tout nouvel accord réglemente les conditions de travail minimales des professionnel-le-s de programmes. Le salaire minimum des professionnel-le-s de programmes qualifié-e-s et à poste fixe s’élève désormais à 4800 francs par mois (x 13). Les employé-e-s jusqu’à 49 ans auront droit à au moins 5 semaines de vacances, les employé-e-s dès 49 ans à au moins 6 semaines. Les professionnelles de programmes bénéficient dorénavant du plein salaire pendant le congé de maternité prévu par la loi. A l’avenir, les cotisations aux caisses de pension seront prélevées sur le salaire entier (sans déduction de coordination; ainsi, les professionnel-le-s de programmes à temps partiel profitent d’une meilleure couverture). Par ailleurs, les professionnel-le-s de programmes peuvent désormais soumettre des contributions protégées par des droits d’auteurs à des concours et les publier sur leur propre site web non commercial deux semaines après la première diffusion.
«Avec la conclusion d’un premier accord entre les syndicats des médias et les associations patronales VSP/Telesuisse, les radios et télévisions privées quittent les années pionnières pour entrer dans une nouvelle ère, qui, nous l’espérons, sera marquée par le partenariat social», déclare Judith Stofer du Syndicat suisse des mass media (SSM). Stephanie Vonarburg, vice-présidente du syndicat syndicom, est satisfaite de la réglementation obtenue. «Il s’agit maintenant de mettre en œuvre l’accord et de le développer. Nous nous réjouissons de pouvoir dialoguer.» Urs Thalmann de l’association des journalistes impressum explique: «Nous implémentons l’accord en partenariat et veillons à des conditions de travail fiables. Avec le partenariat social, nous renforçons aussi la crédibilité du journalisme.»
Les négociations entre employeurs et employé-e-s, qui ont duré de mi-2021 à fin 2022, ont pour toile de fond les nouvelles concessions accordées aux diffuseurs privés de programmes de radio et de télévision. Le présent accord, qui s’appliquera à tous les diffuseurs titulaires d’une concession, prévoit des réglementations minimales uniformes. Des conditions de travail équitables constituent une base importante pour les professionnel-le-s des médias, afin de réaliser un travail médiatique de qualité.